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L'organisation des droits humains Amnesty International se déclare extrêmement préoccupée
par les récentes allégations de brutalités policières à Maurice rapportées ces derniers jours dans la presse
et réclame l'institution d'une enquête indépendante et impartiale sur les faits allégués.
Dans un communiqué émis à Londres, hier soir,
l'organisation de défense des droits de l'Homme déplore le fait que les autorités mauriciennes
n'arrivent toujours pas à faire la lumière sur les allégations de torture et de mauvais traitement
lors d'enquêtes criminelles.
Par ailleurs, la chaine de télévision française LCI,
chaîne d'information en continu, a mis en garde les touristes français
contre les risques de brutalité policière à Maurice.
(Voir plus loin).
" Les accusations répétées contres les autorités mauriciennes
faites par des personnes qui affirment que leurs droits de ne pas être sujets à
la torture et à de mauvais traitements et leur droit à un procès équitable ont
été lésés remettent en cause l'engagement du gouvernement dans la protection
des droits humains écrit Amnesty International dans un communiqué diffusé dans plus de 140 pays et
territoires de la planète. Ce document peut également être consulté sur
Internet : http ://www.amnesty.org.
L'organisation basée à Londres rappelle les faits entourant l'arrestation de Bernard Maigrot
et ses conditions de détention incommunicado (en réclusion).
Amnesty International note que si la police maintient
que Bernard Maigrot a avoué avoir tué Vanessa Lagesse, le prévenu, de son côté,
affirme en Cour qu'il a fait cette confession sous la torture
et qu'il n'a pu avoir accès à ses avocats.
Amnesty International
affirme que de nombreux cas de mauvais traitements infligés à des suspects
ont été rapportés ces dernières années,
plus particulièrement au cours de ces derniers mois
ce qui reste, estime l'organisation récipendiaire du Prix Nobel de la paix,
une grande préoccupation pour ceux qui surveillent la situation des droits humains.
Et même si dans le passé la police et les cours de justice ont pu ordonner des enquêtes
sur de telles allégations, les résultats ont soit été peu concluants
soit n'ont pas été rendus publics, déplore Amnesty International.
Maurice épinglée
L'organisation basée à Londres rappelle
que Maurice est signataire de la Convention des Nations unies contre la torture
et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants (1984),
du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP) de 1966
et du Premier protocole facultatif se rapportant au PIDCP (1966),
ainsi que de plusieurs autres conventions internationales des droits humains.
" Que les accusations faites ces derniers mois
puissent être prouvées ou pas, il y a un besoin urgent d'un engagement ferme
des autorités mauriciennes pour mener des enquêtes indépendantes et impartiales
sur toutes les accusations de torture ou de mauvais traitements ", ajoute l'organisation.
" Les résultats de ces enquêtes doivent être rendus publics
et toute personne trouvée responsable poursuivie en justice ",
affirme l'organisation internationale de défense des droits humains.
Brutalités policières vues de France:
LCI met en garde les touristes français
http://ilemauricekaya.free.fr
mis en ligne en avril 2001