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mars 2001
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le 10 aout 2025

UNIVERS CARCÉRAL
Le cri du coeur d’une détenue

l'Express le 20 mai 2006

Incarcérée à la prison de Beau-Bassin,
une femme explique,

dans une lettre également adressée au PM, les conditions déplorables dans lesquelles elle vit.
La prisonnière s’est notamment plaint de la cour qu’elle juge trop petite pour accueillir 88 femmes.
«Nous avons fauté mais laissez-nous au moins vivre… »
Paroles d’une détenue qui, dans un élan de désespoir, nous envoie une lettre
pour faire connaître l’horreur de son quotidien.

Cette femme dont nous préserverons l’identité
compare sa vie à la prison de Beau-Bassin à l’enfer.
Un enfer dont les autorités refusent de la sortir en ne lui accordant pas une remise de peine.
Son cri du cœur, elle l’adresse aussi au Premier ministre, au ministre de la justice
et enfin au public en général.

«Si les gens savaient ce qui se passe à l’intérieur des prisons,
ils n’objecteraient pas à notre demande de rémission.»

Condamnée sous le Dangerous Drugs Act, cette détenue n’est plus éligible
à une rémission de sa peine. Souvent, explique-t-elle,
les gardes-chiourme de la prison des femmes «oublient» de leur donner à manger.
"Le 1er Mai, nous avons déjeuné à 13 h 15.
Les officiers ne réalisent même pas
qu’il y a des personnes âgées en prison,
dont certaines qui ont des problèmes de santé."

Les prisonnières ne recevraient pas la visite de médecins,
et les infirmiers consulteraient par téléphone.

Celles qui ont des malaises en pleine nuit, poursuit notre correspondante,
"doivent hurler pour attirer l’attention des gardes-chiourme".

Le désintérêt des officières de la prison serait, selon elle,
le résultat de la «peur» que leur inspireraient «certaines détenues».
Des employées de la prison auraient ainsi déclaré:
"nous avons une famille, une vie. Nous n’avons aucun lien avec vous.
Nous faisons notre travail et nous rentrons chez nous.
C’est tout ce qui compte".

"Nous vivons avec la peur au ventre"
Elles craindraient apparemment l’agressivité de certaines détenues
qui "ne sont pas intéressées à travailler, n’écoutent plus, hurlent et insultent".
Notre correspondante appréhende, ainsi: "le jour où nous n’aurons plus rien à manger
car les détenues ne voudront plus cuisiner et les autorités ne pourront pas les y forcer".

Ces "récalcitrantes" seraient pour la plupart des droguées pour qui des colis arrivent régulièrement
(par delà les murs de la prison) au vu et au su des autorités sans que ces dernières n’interviennent.
La détenue allègue même, dans sa lettre,
que cela se serait déroulé en présence de haut-gradés, un jour, sans qu’ils ne réagissent.
Et d’ajouter qu’il est arrivé qu’une détenue qui se drogue
soit testée négative lors des tests d’urine.

Les femmes dont il s’agit, poursuit-elle,
sont souvent sur le toit de la prison

(des officiers confirment cela), sans que les autorités n’interviennent.
"Les responsables de la prison cachent des informations au commissaire des prisons.
Il n’est pas au courant de l’étendue du problème"
,
ajoute la détenue.
Elle prend à partie la responsable de la prison des femmes, la SP Aubeeluck.
"Elle dit qu’elle est là pour faire son travail et qu’elle ne peut pas empêcher ce qui se passe."
Elle se plaint aussi de l’espace restreint dans la cour qui accueille 88 détenues.
"Nous suffoquons (…) Nous vivons avec la peur au ventre.
Certaines d’entre nous ne savent pas si nous allons sortir vivantes de cet endroit".

Elle se demande pourquoi "le gouvernement a tourné le dos à la prison"
et pourquoi "tout le monde se fiche de notre sort".

Deepa BHOOKHUN
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mis en ligne le 22 juin 2024