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le 1er janvier 2017

L’esclavage
dans l’histoire de Maurice

Journal L'Express 2 février 1982
mis en ligne le 1er septembre 2007

Nos réminiscences d’il y a un quart de siècle posaient, hier, la question de savoir qui,
avant Rivaltz Quenette, les frères Michel et leur Organisation Fraternelle,
évoquent en termes motivateurs et mobilisateurs l’abolition de l’esclavage à Maurice,
la contribution des anciens esclaves et de leurs descendants à l’édification
de la Nation mauricienne ?
Tâchons, non d’y répondre,
mais de poser quelques jalons rappelant quelque peu la place des esclaves
et de leurs descendants dans l’Histoire de Maurice.

Notre premier guide, sinon le plus sûr, du moins le plus pratique à consulter ?
est, bien sûr, Antoine Chelin et son incontournable "Une île et son passé".
Sa première mention peut être interprétée comme un haut fait initial de la Résistance marronne
puisqu’il s’agit de l’incendie et de la destruction du Fort des Hollandais au Vieux Grand Port,
pendant l’ouragan du 9 février 1675.

Le 10 février 1724,
d’autres Marrons attaquent, de nuit,
le Camp (autrement dit la ville naissante du Port Louis) et tuent Jean Antoine Hayec,
soldat de la compagnie de Beugnot. Nous sommes déjà passés sous colonisation française.

La date du 18 septembre 1724
est moins réjouissante car il s’agit de la promulgation du Code Noir concernant les esclaves.
Notons qu’il s’agit d’un acte se voulant aussi humanitaire que l’invention du Dr Guillotin.
C’est dire qu’il faut lire ce document comme un... adoucissement d’une plus grande cruauté antérieure.

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Le Morne Brabant, cachette des esclaves en fuite

"Un oasis de paix au milieu d’un océan de souffrance"

Le 12 octobre 1725,
le premier recensement de la colonisation française indique la présence sur l’île
de 24 Noirs de la Compagnie des Indes, dix Noirs de particuliers, 20 officiers, 100 soldats, 28 ouvriers,
cinq domestiques, 13 femmes et 13 enfants, soit 213 âmes, esclaves compris.

Le 24 mars 1731,
des Marrons s’emparent d’un poste militaire à la Savane
après en avoir chassé les gardes.

Le 12 août 1737,
Chelin signale, pour la première fois, l’arrivée de 60 esclaves d’Antongil
(vaste baie du nord-est de Madagascar, au nord de l’île Sainte-Marie).

Le 24 octobre 1739,
il y a un autre recensement de Noirs mais Chelin n’en donne pas le résultat.

Le 9 avril 1753,
le Conseil Supérieur établit une Commune chargée, entre autres, de la chasse aux Marrons
et des indemnités à verser aux propriétaires d’esclaves tués en marronnage ou condamnés à mort.

Le 14 décembre 1776,
sept femmes et un enfant débarquent de la corvette, La Dauphine.
Ce sont les rescapés du naufrage de L’Utile du 31 juillet 1761.
Ils sont les seuls survivants des Noirs abandonnés sur l’île des Sables
(aujourd’hui île Tromelin, faisant partie du territoire mauricien mais occupée par la France).
Le gouverneur La Brillanne les émancipe sur le champ,
compte tenu du calvaire si longtemps enduré par eux.

Le 12 février 1784,
les esclaves sont placés sous l’autorité du Conseil Supérieur.
Cela leur fait une belle jambe mais n’en rend pas leur margoze moins amère.

Le 27 juillet 1793,
la Convention Nationale interdit la traite des esclaves.
Cette interdiction ne dure cependant que ce que dure une Convention, l’espace d’une Révolution.

Le 28 janvier 1794,
l’abolition des peines infligées aux Marrons est appelée à connaître la même précarité.
La même remarque s’applique à l’abolition de l’esclavage du 4 février 1794.
Ces interdictions sont souvent répétées, preuves s’il en faut de leur inanité.

Le 3 décembre 1803,
sous Decaen donc, l’homme de Napoléon et de Joséphine de Beauharnais à l’Isle de France,
formation d’un tribunal spécial pour réprimer les crimes et délits commis par des esclaves.

A partir de décembre 1810,
changement de régime et de d’occupants.
L’Isle de France redevient île Maurice.

Le 16 avril 1814,
saisie du Diligent avec, à bord, une “cargaison” illégale d’esclaves.

Le 18 septembre 1818,
établissement d’un droit de 2% sur l’enregistrement des ventes d’esclaves.

Le 1er mars 1821,
le roi de Madagascar, Radama Manzaka,
proclame l’interdiction, en date du 11 octobre 1820,
de la traite d’esclaves malgaches.

Le 3 mars 1821,
La Goélette Le Coureur, transportant une traite illégale d’esclaves,
poursuivie par un chasse-marée, échoue à la Pointe aux Feuilles, Grand-Port.

Ratsitatane, prince Hova de Madagascar,
arrive le 24 novembre 1821 pour être incarcéré à Port Louis.
Il s’évade et est capturé à Trianon le 21 février suivant.
Il est exécuté à la Plaine Verte le 15 avril 1822.
Cette triste fin plaide en faveur du tapis rouge généreusement déployé
en faveur de repris de justice au ministère du même nom.

Le 1er octobre 1826,
les commissaires William Mac Bean, George Colebrook et W. Blair
viennent enquêter sur le sort des esclaves, appelés à être émancipés.

Le 16 octobre suivant,
on procède à leur recensement.

Le 7 août 1834,
des habitants s’assemblent au théâtre pour discuter
de l’émancipation des esclaves sans indemnité.

Le 24 octobre suivant,
débarque le Protecteur des Esclaves, Richard Morris Thomas.
Il s’installe rue de l’Eglise, en face du presbytère.

Le 24 février 1829,
loi relative à l’amélioration des conditions de vie des esclaves.
On suggère l’établissement d’une Caisse d’Epargne en leur faveur.

Une prochaine chronique passera en revue l’esclavage et son émancipation
dans la presse et la littérature (au sens large) de Maurice,
après avoir rappelé les principaux événements de l’abolition de l’esclavage
entre 1835 et 1839.

Yvan MARTIAL
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Issa Asgarally:
L'histoire du prince Malgache
Ratsitatane en 1822

Thèse de doctorat 1980
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Azize Asgarally:
Auteur de la pièce de théâtre
"RATSITATANE"

parution 1980
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Emmanuel Richon:
Le crane de Ratsitatane

année 2004
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Interview vidéo
Norbert Benoît nous parle
de Ratsitatane

vidéo du 18 juillet 2009
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http://ilemauricekaya.free.fr

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